Le cycle de vie des déchets : fin de vie ou renouveau ?

Après notre article sur pourquoi trier ses déchets, bienvenue dans notre seconde analyse sur le cycle de vie des déchets.

Quels types de déchets trouvons-nous dans nos poubelles ?

Les déchets organiques

On y trouve les déchets de cuisine (les épluchures des légumes ou des fruits, les coquilles d’œufs, le marc de café, les croûtes de fromage, les sachets de thé), les produits alimentaires non consommés (produits périmés, repas cuisinés en surabondance) et les déchets de jardin.

Les emballages et les objets jetables

Les emballages sont ceux utilisés pour le conditionnement, la présentation, le transport ou bien la manutention des produits. Cela comprend les cartons d’emballage, le verre (bouteilles ou bocaux), les films alimentaires, les raviers de plats préparés en plastique ou en aluminium et les déchets PMC (emballages plastiques, emballages métalliques et cartons à boissons).

Les déchets spéciaux des ménages ou DSM

Ce sont des déchets dont la propriété et la composition présentent des dangers pour l’environnement et pour la santé humaine. On y trouve les produits de jardinage, les produits de bricolage, les peintures et solvants, les thermomètres au mercure et les aérosols sauf alimentaires et cosmétiques.

Les papiers et cartons

recyclage du bois quelles solutionsCette catégorie de déchets renferme les papiers, les revues, les journaux, les magazines, les feuilles, les cahiers, les livres et les dépliants publicitaires. Elle concerne aussi les sacs en papier, les caisses en carton, les boîtes en papier et les annuaires téléphoniques. Voir le cycle de vie du bois.

Les encombrants

Les encombrants concernent les déchets volumineux. En raison de leur taille, ces derniers ne rentrent pas dans un conteneur de type poubelle, ou bien dans un sac poubelle.

Ce sont : les meubles, les matelas, les tapis, les plaques d’isolation, les radiateurs, les vélos, les sommiers ainsi que les équipements électroniques et électriques comme les machines à laver, les frigos, etc.

Comment valoriser ses déchets ?

Il existe trois différentes façons de valoriser les déchets : le recyclage, la valorisation organique et la valorisation énergétique.

Recyclage

cycle de vie du verreLe recyclage, également appelé valorisation matière, consiste à utiliser partiellement ou intégralement la matière des déchets dans de nouvelles chaînes de production. Dans ce cas, ils sont devenus des matières premières.

Une fois dans les centres de tri, les détritus sont traités individuellement. Ils sont alors lavés, broyés et enfin séchés. Dès lors, on peut les utiliser pour fabriquer de nouveaux produits.

Valorisation organique

La valorisation organique concerne les déchets organiques. Cette technique repose surtout sur le compostage et la méthanisation. Le compostage consiste à décomposer les déchets grâce à des micro-organismes pour obtenir du compost. Cela peut être un compostage en tas, un compostage en bac, un compostage en silo auto-construit ou bien un lombricompostage. Quant à la méthanisation, il s’agit d’une technique de fermentation permettant de créer du méthane.

Valorisation énergétique

La valorisation énergétique consiste à incinérer les déchets avec des fours spécifiques. Ce procédé permet de produire de la chaleur qui sert à son tour à alimenter les systèmes de chauffage et d’électricité. La pyrolyse constitue aussi un nouveau système de valorisation énergétique. Il s’agit de soumettre les déchets à une réaction thermique pour qu’ils se décomposent. Concrètement, on les chauffe entre 400 et 600°C.

Comment fonctionne un composteur de déchets ?

Le composteur en tas

Il s’agit ici de déposer les déchets en tas sur le sol, sur une hauteur comprise entre 0,8 et 1,5 m. La ventilation est alors assurée par l’aération naturelle. Pour l’arrosage, les pluies périodiques s’en chargent. L’évaporation spontanée permet de gérer l’excès d’eau. Pour ce qui est de l’humidité du tas qui ne doit pas être ni trop faible ni trop élevée, il faut coiffer le tas d’une couverture de feuilles mortes ou de terre.

Le composteur en treillis métallique

Le treillis métallique est une sorte de grillage que l’on dispose autour des déchets à composter. En agglomérant le tas de compost, il accélère la décomposition et la rend homogène. Facile à fabriquer, ce genre de composteur nécessite tout de même un entretien fréquent pour garantir une bonne aération. Il faut brasser fréquemment les matières organiques.

Le composteur en bois

composteur de dechets en boisLe composteur en bois est constitué de plusieurs planchers. Ces derniers sont espacés de 1 à 2 cm pour assurer une bonne aération. Ces bacs sont souvent dotés d’une face amovible facilitant l’accès au compost pour le brassage. Les déchets se décomposent vite grâce à la chaleur produite dans ce lieu fermé.

Le composteur en bac en plastique

Il s’agit d’un bac en plastique que l’on perce afin d’assurer l’aération des déchets. En garantissant une chaleur constante, ce dispositif permet une décomposition rapide des déchets. Néanmoins, une surveillance régulière de l’humidité est de rigueur. En effet, le compost ne doit pas être ni trop sec, ni trop humide. Les déchets doivent également être brassés régulièrement.

Le lombricomposteur

Il s’agit d’un bac conçu spécifiquement pour la culture de vers. Il est doté d’une ouverture sur la partie supérieure pour une bonne ventilation. Également, son fond est percé afin de favoriser le drainage. Il s’agit ici de recréer un environnement propice à la prolifération des vers. Ainsi, il est nécessaire de disposer un compost organique ou une litière végétale à la base du bac. Pour le reste, il suffit de nourrir les vers en utilisant les restes de cuisine.

Comment fonctionne un incinérateur de déchets ?

Caractéristiques d’un incinérateur

incinerateur de dechetsL’incinérateur est une machine utilisée pour brûler les déchets. Il est constitué d’un four, une chambre à combustion, une cheminée et une unité de traitement des fumées. Le four sert à produire la chaleur pour l’incinération. Il doit atteindre une température très élevée, à raison de 700 à 900 °C pour pouvoir carboniser les matériaux solides.

La chambre à combustion est l’endroit où se déroule l’incinération. Pour cela, elle est munie d’un brûleur au gaz ou au fioul. La cheminée est utilisée pour l’évacuation des fumées. Elle est également équipée d’un dispositif permettant de récupérer l’énergie émise durant le processus.

L’unité de traitement des fumées a pour rôle d’éviter la propagation de gaz nuisibles dans l’environnement.

Principe de fonctionnement d’un incinérateur

Pour une incinération réussie, le fonctionnement de la machine doit impérativement être autonome et continu. À cette fin, le processus doit suivre quelques étapes :

  • Le préchauffage du four qui dure environ 2 secondes
  • La collecte de déchets vers la chambre à combustion : durant cette phase, le four doit être alimenté en permanence pour maintenir la température dans la chambre à combustion
  • Récupération de mâchefer : le mâchefer indique le déchet qui n’est pas transformé en fumée. Il conserve une forme solide à la fin du processus. Il est alors recueilli à la base du four. On le refroidit puis on l’achemine vers un centre de stockage.
  • Récupération des fumées : on récupère les fumées générées par la combustion à l’aide des chaudières. On pourra ainsi récupérer l’énergie calorifique qui va être transformée en chauffage ou en électricité.
  • Contrôle des fumées : avant d’être rejetées dans l’atmosphère, les fumées doivent être contrôlées. Elles doivent alors passer au travers d’une succession de filtres afin de retenir le gaz toxique ainsi que les poussières.