Verre et recyclage : Le verre et son cycle de vie

Les différents types de verres

recyclage du verreLe verre est très présent dans la vie quotidienne des ménages. C’est une matière très utilisée dans la fabrication d’objets de tous les jours. Il faut cependant savoir qu’il y en a plusieurs types, comme pour le plastique. Différents de par leur composition, cela impactera aussi la manière dont ils doivent être triés et recyclés.

Le verre sodo-calcique

Le type de verre le plus répandu est toujours à citer en premier. C’est notamment le cas ici du verre sodo-calcique. On le retrouve presque partout dans la maison, notamment au niveau des ouvertures (fenêtres et portes), et également pour le conditionnement des produits alimentaires. La plupart des bocaux et des bouteilles sont en verre sodo-calcique.

Le verre borosilicate

Tout le monde a déjà sans doute préparé un bon plat au four avec un contenant en verre borosilicate. En effet, c’est une matière spécialement conçue pour résister à d’importantes températures. C’est pour cela que ce type de verre est très utilisé en cuisine, notamment le Pyrex. Cette capacité de ne pas flancher face aux chocs de température lui permet également de servir à la fabrication de matériel de laboratoire.

Le verre aluminosilicate

Encore plus résistant que le précédent type, le verre aluminosilicate est un mélange d’atomes de silicium et d’aluminium, d’où son nom. Néanmoins, son utilisation n’est pas plus courante que le verre borosilicate ou sodo-calcique. Il s’accompagne souvent d’une protection en mica, contre les agressions chimiques. On le retrouve sur certains modèles d’écran de smartphone.

Le verre de silice

bouteilles de verreDans certains domaines comme l’observation spatiale ou la fabrication des éléments d’optique, il faut un verre d’une transparence et d’une pureté élevée. C’est notamment ce qu’offre le verre de silice. C’est, en plus, une matière qui réagit bien à la stérilisation par Ultra-Violets. Par ailleurs, le verre de silice ne s’use pas rapidement et n’est pas facilement affecté par les agressions chimiques.

Le verre de quartz

Le verre de quartz est sans doute le type de verre le plus polyvalent. Malgré qu’il ne soit pas aussi pur que le verre de silice, ils ont quand même des utilisations similaires. En effet, ce sont tous les deux des constituants des lampes halogènes ou d’instruments de laboratoire. Son utilisation est plus courante, car le verre de quartz coûte moins cher à exploiter.

Le verre optique

Comme son nom le laisse présager, le verre optique est essentiel pour la fabrication de lentilles de précision. Il sert aussi beaucoup dans l’industrie des télécommunications et de l’imagerie. Très modulable, cette matière peut revêtir différentes propriétés selon son utilisation.

Le verre au plomb

C’est sans doute le plus artistique des tous les verres. En effet, c’est la matière la plus utilisée pour la réalisation d’objets décoratifs ou d’œuvres d’art. Par ailleurs, il est aussi très fréquent de retrouver le verre de plomb dans ses appareils électroniques (téléviseurs par exemple).

La vitrocéramique

La vitrocéramique est le résultat d’un procédé qui rend certains verres plus résistants aux chocs de température et autres. Des couvercles de marmite et autres plats de cuisine sont ainsi faits de ce type de verre assez spécial par rapport aux autres.

Dans quelle poubelle jeter le verre ?

poubelle de recyclage du verreLe verre, du moins certains types, est extrêmement réputé pour sa propriété recyclable. Il est d’ailleurs plus facile d’en faire le tri par rapport au plastique par exemple. Cependant, il faut connaître certains gestes à adopter et d’autres à éviter lorsque l’on se débarrasse de ses déchets en verre.

Pour éviter que les différents types de verre cités précédemment se mélangent, il est convenu que seuls les verres d’emballage sont jetables dans les bacs de tri sélectifs. Il s’agit de la poubelle de couleur verte. Les bouteilles ou encore les bocaux et autres contenants alimentaires en verre sont concernés par ce triage. Ils ont l’avantage d’être recyclables à l’infini.

Par ailleurs, l’inclusion des autres catégories de verre rendrait l’opération de traitement hétérogène. Cela est dû à la différence de température de fusion et aux composants de fabrication. Comme elles ne fondent pas à la même température et n’ont pas la même composition, il n’est pas évident de les combiner.

Le résultat pourrait même être catastrophique et inutilisable. La vigilance est donc de mise de la part des foyers, car les usines auront de mal à trier si cette distinction n’est pas respectée. La vaisselle, les déchets en céramiques ou encore les ampoules doivent suivre un autre chemin.

Valorisation du verre

cycle de vie du verreLe verre est une matière qui tient encore une grande place dans la société de consommation malgré l’utilisation massive du plastique. Il est d’ailleurs indispensable pour de nombreux domaines et industries qui ne peuvent pas s’en passer. Chaque année, 3 millions de tonnes de déchets de verre sont récoltées au total.

Grâce à l’instauration du tri sélectif, la plupart des emballages en cette matière peuvent bénéficier d’une nouvelle vie et cela, en un cycle illimité. Il y a donc un véritable potentiel de valorisation à exploiter. Pour l’instant, c’est surtout le verre d’emballage qui est concerné.

Comment est effectué le tri suivant les types de verre ?

Tout un processus est alors mis en place de la collecte au niveau des conteneurs jusqu’à la nouvelle forme que la matière va prendre. C’est une tâche assez ardue surtout lorsque les déchets arrivent à l’usine de traitement.

La première étape consiste à faire un triage manuel à la main pour retirer les matériaux indésirables. Les traces de pièces métalliques peuvent faire l’objet d’une élimination par aimant. Afin de se débarrasser des autres déchets non recyclables comme la céramique, on utilise le principe du tri optique. Une machine envoie de la lumière blanche sur les objets, qui vont alors réfléchir un spectre de lumière différent selon leur composition. Si la réflexion fournie par le verre ne correspond pas aux standards exigés, l’intrus est exclu de la chaîne. Les étiquettes sont soufflées à l’air chaud.

Les bons morceaux de verre sont ensuite broyés de manière à faciliter le mélange avec le sable et le bicarbonate de soude. On obtient ainsi un produit fin appelé calcin. C’est ce qui va servir à faire une pâte de verre grâce à la fusion à 1400 degrés Celsius. Cette dernière pourra ainsi être modulée selon la forme et l’utilisation qu’on lui donnera (nouvelles bouteilles, bocaux, etc.). Actuellement, une quantité de 1 250 000 tonnes de verre chaque année peut passer par ce cycle.

Réutilisation à la maison comme solution ?

Afin de limiter les déchets, le recyclage n’est pas toujours la meilleure solution. En effet, il est recommandé de réutiliser. Encore une fois, le verre se prête bien à ce jeu. Étant une matière plutôt résistante à travers le temps et surtout facilement nettoyable, les bocaux ou les bouteilles de ce matériau peuvent resservir à leur fonction initiale. Ces derniers sont réutilisables à des fins de stockage alimentaire.

Pas de crainte d’avoir des traces de germes ou d’odeurs après la première utilisation, à condition de bien stériliser. Avec une fermeture correctement hermétique, la conservation des aliments est encore plus optimale dans le verre plutôt que dans le plastique par exemple.

Les récipients en verre peuvent aussi bien se ranger dans son placard, à l’air libre, ou dans le congélateur et le réfrigérateur. Les basses températures ne devraient pas trop avoir d’impact sur leurs caractéristiques. Ainsi, que ce soit pour ranger de la confiture, du lait, du jus ou encore des légumes, rien ne vaut les bocaux et bouteilles en verre réutilisés. Ce sont même des objets qui peuvent se donner aux personnes qui ont en besoin. Sinon, il est aussi possible d’en faire des éléments de décoration ou encore des terrariums pour certains animaux ou insectes.

Pourquoi privilégier une réutilisation du verre ?

La réutilisation est effectivement à privilégier pour de nombreuses raisons. C’est tout d’abord une question de consommation d’énergie. Il faut dire que les usines de tri sont, paradoxalement, très énergivores. Elles consomment aussi bien, eau et électricité, en masse. Ce n’est pas de bon augure pour l’empreinte carbone même si c’est pour une bonne raison. L’environnement se retrouve alors quand même pénalisé. Autant alors, conserver au maximum chez soi les déchets qui peuvent resservir au lieu de les envoyer au tri. Néanmoins, c’est une pratique qui n’est pas encore assez vulgarisée et certains acteurs du secteur du verre ne favorisent pas non plus la réutilisation.

Les industries agroalimentaires, la grande distribution et les industries de fabrication du verre constituent toutes d’importants freins au principe de la réutilisation. En effet, ce dernier ne favorise pas réellement leur modèle économique qui pourrait en pâtir. Le recyclage lui-même a encore eu du mal à se faire accepter. De même du côté des consommateurs, peu de foyers sont enthousiastes à l’idée de se resservir des emballages de verre. Actuellement, il est beaucoup plus facile de jeter, car de toute façon, il y a toujours de nouvelles productions. Il s’agit alors d’un cercle vicieux, pour l’instant, difficile à briser. Mais cela se travaille.

Pour en savoir plus, consultez notre page sur la loi anti-gaspillage en résumé.